Avenir de la pastorale en Ajoie - Clos du Doubs

Une refonte des unités pastorales d’Ajoie-Clos du Doubs sera précisée dans les deux ans à venir Une refonte des unités pastorales d’Ajoie-Clos du Doubs sera précisée dans les deux ans à venir

 

Au terme de trois ans de réflexion, le projet PAQue formule des propositions pour un cadre propice à la pastorale en Ajoie-Clos du Doubs.

 

Nouveauté de l’Evangile…

Face à la foule, étonnée par certaines de ses actions, Jésus avait répondu : « A vin nouveau, outres neuves » (Mc 2,22), comme une invitation à oser un nouveau contenant, pour préserver la qualité du contenu nouveau, qu’il venait inaugurer par sa présence !

Aujourd’hui comme hier, le trésor de notre Eglise, c’est la force de l’Evangile, Parole toujours nouvelle, mais qui a besoin d’un écrin nouveau pour continuer de porter du fruit.

… dans un monde nouveau !

« Quels récipients pour la pastorale de demain ? » Ce pourrait être la question imagée, à laquelle le Projet PAQue (Pastorale d’Ajoie en Questionnement), arrivé aujourd’hui à son terme, a tenté de répondre.

Durant trois ans, une réflexion a été menée, en Ajoie-Clos du Doubs, principalement auprès des agents pastoraux, pour prendre la mesure du contexte nouveau – tant sociétal qu’ecclésial – qui est le nôtre, et imaginer les contours de la pastorale de demain.

Une société qui n’a plus le temps

Un élément marquant de notre société actuelle est le nouveau rapport au temps et à l’espace que l’on peut observer. Les jeunes générations, mais aussi la population dite « active », sont aujourd’hui très sollicitées par l’école ou le travail (souvent des deux partenaires dans un couple), les obligations familiales, une mobilité plus importante que par le passé. Lorsque la semaine se termine, ce public ressent le besoin de se poser, de se changer les idées, de se retrouver, face aux activités multiples. L’attractivité plus grande des loisirs, les réalités souvent éclatées des familles actuelles sont des éléments, parmi d’autres, qui ont souvent pour conséquence que l’espace consacré aux activités pastorales s’en trouve réduit. Les jeunes retraités, lorsqu’ils sont encore en bonne santé, sont aujourd’hui souvent mis à contribution pour la garde des petits-enfants ou ont envie – eux aussi – de profiter un peu de leur nouvelle étape de vie.

Des personnes fragilisées

Dans cette société qui, souvent, dit « ne plus avoir le temps », se trouvent aussi bon nombre de personnes fragilisées pour de multiples raisons : problèmes de santé, personnels, familiaux ou professionnels, difficultés financières, addictions, solitude, … qui rendent plus difficile une participation à la vie civile ou ecclésiale.

Un engagement en crise ?

Faut-il aujourd’hui parler d’une crise de l’engagement ? La société civile, comme l’Eglise, font actuellement le constat que certaines formes d’engagement qui, il y a quelques années encore faisaient recette, peinent aujourd’hui à se renouveler. Chez nous, les forces pastorales des agents pastoraux mais aussi des bénévoles sont en forte diminution. De nouvelles générosités se font jour, mais souvent dans des cadres différents, là où un investissement personnel fait sens dans l’histoire des personnes.

Des évolutions nécessaires

Pour répondre à ce contexte nouveau, mais aussi pour offrir des réponses appropriées aux besoins actuels, tout en tenant compte des forces disponibles, les communautés ecclésiales, comme la société civile, doivent aujourd’hui repenser leur présence au monde. C’est ce qu’a tenté de faire le projet PAQue pour notre région. Les propositions formulées dans le rapport final, qui vient d’être rendu, rejoignent aussi le souci de notre évêque d’aller vers une organisation qui corresponde à la réalité d’aujourd’hui.

Une présence dans la proximité

L’Eglise n’est pas une entreprise commerciale. Quand elle se réorganise, l’amour du prochain, jusque dans les périphéries, comme aime le souligner le pape François, doit être sa boussole. Ce qui nous semble faire sens pour les communautés aujourd’hui, c’est la proximité qui peut être vécue sur le terrain, dans les unités pastorales. Celle-ci continuera d’être recherchée, tout en prenant conscience, qu’être proche aujourd’hui ne se vit plus de la même manière qu’hier.

Des collaborations plus grandes

Pour être signifiants et porter du fruit, il nous semble également nécessaire d’intensifier encore davantage les collaborations, tant au niveau des agents pastoraux que des engagés bénévoles. Le travail en pôles pastoraux, au niveau de la communication, de la redécouverte du sacrement du pardon ou des propositions jeunesse a montré la richesse de se rassembler pour vivre des offres de qualité. D’autres pans de la pastorale seront appelés, ces prochaines années, à s’inspirer de cette nouvelle manière de vivre l’Eglise.

Réorganisation des unités pastorales

Pour soutenir cet élan, notre évêque Felix souhaite également réajuster les structures. Les contours de cette refonte des unités pastorales seront précisés dans les deux ans à venir.

Pour le groupe de pilotage du Projet PAQue : Christophe Wermeille

 

 

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